Amélioration du climat des affaires : Le Cameroun désormais outillé

A l’occasion des journées économiques de l’observatoire africain de la pratique des affaires, le Pr. Justine Diffo en a profité pour procéder à la dédicace de  l’ouvrage « Doing Business in Africa », l’analyse des performances du Cameroun sur les dix dernières années (2008-2017). Le résultat des travaux a été présentée le 31 juillet dernier à Yaoundé sous la présidence du Pr Jacques Fame Ndongo, Représentant du Premier ministre, Chef du gouvernement et du Pr. Aldolf Minkoa Shé, recteur de l’Université de Yaoundé II Soa.
« Notre environnement des affaires est effectivement sur une rampe de lancement, elle mériterait d’être mieux placé. Parce que, si la performance dépendait seulement du classement, le Cameroun n’existerait pas. Or ce n’est pas ce que nous avons remarqués sur le terrain » souligne Pr. Justine Diffo Thunkam, de retour d’une longue étude sur le terrain. Après avoir établit un rapport final contenu dans son ouvrage « Doing business in Africa », analyse des performances du Cameroun sur les dix dernières années 2008-2017, elle l’ a dédicacé, le 31 juillet dernier à  Yaoundé.
Selon l’indicateur sur le climat des affaires, le Cameroun affiche un score de 47,23 en 2017. Et pourtant partant sur  la base des avis recueillis auprès des entreprises et institutions l’ambition est dépassée à 71,32 en 2020. Pour y arriver, des mesures doivent être prise. «C’est de prendre ces référentiels qui est consensuel et justement mener un plaidoyer institutionnel avec les partenaires au développement pour que ces recommandations prennent corps » ajoute le pr Justine Diffo Thunkam.
Rappelons que les dix domaines pris en compte dans le classement Doing Business sont entre autres, la création d’entreprise, l’obtention du permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement des impôts et taxes, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité. Cependant, en matière de création d’entreprise, le Cameroun occupe un score de 82,39. Quant à la Côte d’Ivoire, elle occupe le premier rang en Afrique avec un score de 92. La Côte d’Ivoire est à 25 000 fcfa pour la création d’entreprise. Le Cameroun,  n’en est pas loin. Il est passé à 100 000 fcfa pour la création d’entreprise. Le Pr Justine Diffo Thunkam montre que malgré les efforts faits par le Gouvernement pour ameliorer le climat des affaires à travers les réformes recommandées par le Cameroon Business Forum et mises en œuvre, le classement du pays ne s’améliore pas significativement dans le Rapport Doing Business. La raison de cet état des choses, pour elle, est que certaines recommandations ne sont pas toujours pertinentes du point de vue du référentiel Doing Business qui, du reste, est mal connu des cibles.
Non seulement l’indicateur synthétique de Doing Business du Cameroun reste en déça de 50 sur 100 et donc inférieur à celui des pays à niveau de développement comparable comme la Côte d’Ivoire, le Rwanda, le Kenya et bien d’autres.
Un travail intellectuel salué à sa juste valeur par le Pr Jacques Fame Ndongo, Représentant du premier ministre, Chef du Gouvernement « C’est un excellent ouvrage. C’est justement ce que le Chef de l’État demande aux universitaires de mettre la main à la patte, de travailler sur le réel, sur l’économie réelle. Et là, Madame le Professeur Justine Diffo Thunkam a fait exactement ce que souhaite le Chef de l’État Son Excellence Paul Biya ».
Au terme de la dédicace de l’ouvrage de professeur Justine Diffo Thunkam publié en Français et en Anglais, couplée aux journées économiques de l’observatoire Africaine de la pratique des affaires dont elle est présidente du Conseil d’Administration, deux protocoles d’accord ont été signés entre la chambre de commerce, l’OAPA et l’IPD.